Intérêt écologique (hors avifaune)
L’intérêt écologique des boisements alluviaux et des haies arborescentes réside notamment dans la diversité d’essences présentes et leur cortège d’insectes saproxyliques.
La diminution du volume de gros arbres sur pieds, la destruction du réseau bocager… à l’échelle nationale ont conduit à la simplification et à la diminution de ce cortège entomologique (raréfaction des espèces les plus exigeantes, maintien des espèces généralistes).
Aujourd’hui, de nombreux insectes saproxyliques sont patrimoniaux du fait de leur rareté. Certains d’entre eux sont même d’intérêt communautaire : c’est le cas du Lucane cerf-volant et de la Rosalie des Alpes, deux coléoptères dont la présence est respectivement certaine et probable dans les Basses Vallées de la Vienne et de l’Indre.
Les boisements alluviaux constituent, en outre, des habitats biologiques d’intérêt communautaire. Les forêts de bois tendres – saulaies, peupleraies à Peuplier noir – et les frênaies fraîches sont même identifiées par l’Europe comme des milieux dont la conservation est prioritaire.
Fonctions et valeurs de l’habitat d’espèces
Les forêts alluviales, positionnées à l’interface des milieux aquatiqueset terrestres, constituent un véritable réservoir de biodiversité.
Elles accueillent, selon les niveaux d’eau, les mollusques, les poissons, les insectes saproxyliques mais également une avifaune particulière (hérons et aigrettes…).
Ces boisements jouent également, en association avec les prairies, un rôle fondamental dans la gestion du risque d’inondation et la préservation de la qualité des eaux (tant physico-chimique qu’écologique). Ils contribuent à l’expansion et à la rétention des eaux de débordement, à la filtration des eaux superficielles et souterraines, au maintien des berges.
En outre, les forêts alluviales et le maillage bocager contribuent à la haute valeur paysagère et à l’attractivité pour les promeneurs des basses vallées.